"Stupéfaction face au nombre d'abus sexuels" titre l'article à la Une deTrouw.journal néerlandais, après la publication d’un rapport sur les actes pédophiles perpétrés au sein de l’église catholique. Entre 10 000 et 20 000 enfants* ont été abusés sexuellement. Peu d’échos dans la presse : information trop banale ? Silence de Civitas devant ce rapport "christianophobe" !
Suite à la révélation de plusieurs affaires, la conférence épiscopale et celle des instituts religieux aux Pays-Bas avaient demandé, en août 2010, une enquête «large, externe et indépendante». « Sur la base de près de 1800 plaintes adressées à l’Eglise, la commission a identifié près de 800 agresseurs, dont une centaine encore en vie. Les faits décrits vont de l’attouchement au viol et se sont généralement déroulés dans des institutions catholiques recevant des enfants, notamment dans des internats scolaires.
Dans ce pays dont 29% des 16 millions d’habitants se déclarent catholiques, ce rapport terrifiant donne une idée de l’ampleur inédite des affaires de pédophilie touchant l’Eglise. » (Tribune de Genève)
L'église néerlandaise était au courant pendant toutes ces années mais n'a pas bougé. Ou, comme le dit le rapporteur, « L’Eglise savait ce qui se passait et a tenté en vain de résoudre le problème », problème dont elle s’est saisie dès 1940 ! Les évêques ont d’ailleurs reconnu : «Il n'y a pas que les auteurs qui sont à blâmer, les autorités religieuses n'ont pas réagi de façon adéquate et n'ont pas privilégié les intérêts des victimes». La commission explique la passivité des autorités religieuses notamment par le «tabou» que représentait la sexualité dans la société jusque dans les années 1960 ainsi par une structure administrative et une culture «fermées» au sein de l'Église catholique. «Et puis, les gens ne pouvaient tout simplement pas croire qu'un religieux puisse commettre de tels actes», a relevé M. Deetman, rapporteur. (Le Devoir)
Ce scandale vient s’ajouter aux précédents, dans la Belgique voisine où un évêque avouait sans vergogne ses pratiques envers un neveu, en Irlande, au Canada, en Allemagne, aux Etats-Unis… Et en Italie, la presse « berlusconi » nous affirme qu’il y a des prêtres gays, style « la cage aux folles »…
La « loi du silence » qui régnait – y compris sous le « bienheureux » Jean-Paul Deux, fort indulgent avec Marcial Maciel – a pris fin. Non sans quelque bavures, comme celle du Cardinal Bertone, n° 2 du Vatican, qui lie pédophilie et homosexualité. Mais la pédophilie n’est qu’une des formes de maltraitances dont ont été victimes des milliers et des milliers d’enfants et d’adolescents confiés à des institutions religieuses.
Et pendant ce temps, Civitas, avec son cagot chef qui fait irrésistiblement penser à Gérard Languedeputte**, chroniqueur à « Bien pensant hebdo », manifeste contre exposition et pièces de théâtre, prétendument christianophobes, que personne ne les oblige à voir. Que n’ont-ils manifesté leur sainte colère contre les actes pédophiles des ministres du cultes, ces tartuffes incultes ?
* A partir d’une large enquête, la commission a estimé que les faits commis par des religieux ne représentaient que 4 % des actes pédophiles, ce qui voudraient dire qu’il y en aurait eu de 250 000 à 500 000 depuis 1945, dans un pays qui compte actuellement 16 millions d’habitants.
** Un des nombreux personnages d’Antoine de Caunes, dans « Nulle part ailleurs » sur Canal +, personnage chafouin et médisant.
Unes des journaux néerlandais empruntées à un « Vite dit » d’@si
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