Grotesque, pitoyable, surréaliste, tragicomique : les qualificatifs ne manquent pas pour évoquer un non-événement que les éditorialistes français ont appelé « la nuit du poker menteur » ou encore « la nuit des longs couteaux ». Sauf qu’il s’agissait alors d’assassinats commis par les nazis principalement dans la nuit du 29 au 30 juin 1934 alors que, dans la nuit du 18 au 19 novembre 2012, on a vu s’organiser une sorte de suicide collectif autour de Jean-François Copé et de François Fillon, l’un chantre d’une « droite décomplexée » pour contenir, croit-il, l’extrême droite, l’autre apôtre d’un rassemblement incluant aussi bien les modérés que les orphelins d’un ex-président que d’aucuns sont las d’attendre.
L’Orient-Le Jour Liban
Victoire «à l’arraché» pour L’Express , «sur le fil» pour Libération, «au forceps» pour Le Figaro… Toute la presse souligne la minuscule avance de Jean-François Copé, proclamé lundi soir président du premier parti d’opposition de France, avec 98 voix d’avance seulement sur son rival François Fillon. Ce, vingt-cinq heures après la fin du vote des militants, dans un «petchi» justement moqué par la Tribune de Genève : «Dépasser en ridicule le congrès socialiste de Reims paraissait mission impossible. Mais en politique française, le pire est toujours probable»…
Et pour finir, ce titre dans El País, qui montre que non seulement la droite française, la scène politique française mais peut-être aussi la France tout court ont pris une grosse claque ces dernières heures: «Le xénophobe Copé prend la présidence de la droite française.»
Le Soir Belgique
* Petit clind'oeil à Gaël Legras et à sa chronique "Vu de l'exérieur" dans La nouvelle édition (Canal+)
Voir aussi :Copé, maître étalon du cynisme
BONUS
Là ça serait, grâce à Géhém, plutôt vu à l'interieur :
Super BONUS
Un extrait de La nouvelle édition de Vendredi 23/XI, avec d'abord Nicolas Domenach puis "Vu de l'extérieur"