Eh oui ! souvenez-vous, Le Monde 2, sous le titre « Cap Négre : l'autre crise de l'été », nous apprenait qu'au mois d'août dernier, alors même qu'il venait d'apprendre que des soldats français avaient trouvé la mort en Afghanistan, toutes affaires cessantes, celui qui fait président, en vacances chez sa belle-mère, convoquait Maire et Préfet à une réunion des co-propriétaires du domaine privé pour essayer de faire passer le choix du « tout-à-l'égout » contre d'irréductibles partisans des « fosses septiques ».
A qui pouvait s'étonner qu'un Préfet de la République soit convoqué pour une affaire strictement privée et soit même, avec le Maire, invité à promettre des subventions pour des raccordements, certes coûteux vu le terrain accidenté , mais concernant des propriétaires qui relèvent plus du bouclier fiscal que du RSA, ledit préfet répondait sybillin : "Quand un président vous demande, il est rare qu'un préfet refuse."
Ce préfet du Var, Jacques Laisné, a finalement été muté par décret présidentiel le 5 juin. Pour un placard car "bizarrement, [il] ne reçoit pas de nouvelle affectation territoriale ; il devra se contenter de rejoindre la Cour des comptes. Dans les couloirs feutrés de la «préfectorale», il se murmure toutefois que la brutalité de cette éviction serait liée à l'implication du chef de l'Etat dans cette très locale affaire de propriétaires qui secoue le cap Nègre." explique le site Mediapart qui parle d'une "punition" présidentielle pour ce préfet qui, malgré ses engagements, n'a donc pas fait avancer le dossier du "tout-à-l'égoût" du Cap Nègre, haut lieu de résidence de la belle-famille présidentielle.
Redisons-le : le Cap Nègre est un immense domaine totalement privé où l'état, sauf non respect des règles sanitaires, n'a strictement rien à voir. Que belle-maman soit une acharnée du « tout-à-l'égoût » ne devrait pas faire oublier à « chouchou », s'il avait quelque conscience de la dignité de sa fonction, que c'est une affaire privée. Le gendre n'a pas à user de cette fonction pour tenter de faire passer en force l'option de sa belle-mère. Mais notre Sarkocescu se moque de ces considérations, privé, public, histoires de familles, état... tout se mélange. Car quel est son bon ( ?) plaisir !