Honte à moi ! A vouloir jouer l’esprit fort, j’ai ironisé sottement sur une brève, découverte dans fessebouc, et contant la quasi naissance d’un être chimérique porc-humain ou l’inverse. Tout l’air d’un hoax de la plus belle eau : une revue et un institut scientifiques attestant comme il se doit la découverte.
Sauf que, si j’en crois Sciences et Avenir, il y a bien eu créations d’embryons chimères porc-humain. Mais rien à voir, avec la représentation que donne l’œuvre de Patricia Piccinini, ci-dessus, créée en 2002.
The Young Family, which Piccinini created for the 50th Venice Biennale, shows a creature that defies our vocabulary even as her gaze demands that we respect her as something more than just an animal. “Monster” might be the only word that can hold our apprehension of her, since monsters seem to hold a degree of sentience that we might not give the animal kingdom. Piccinini states that “the idea behind this piece is that here is a creature which has been bred to provide replacement organs for humans, an idea that springs from the very real prospect of doing so using genetically modified pigs.”
http://weirdfictionreview.com/2012/09/patricia-piccininis-mythic-imagination/
De fait la revue Cell a bien publié un article intitulé Interspecies Chimerism with Mammalian Pluripotent Stem Cells.
Comme le montre le schéma, les travaux ont commencé sur de charmantes bestioles, rats et souris.
Si jamais on n'a vu la queue d’une souris dans l’oreille d’un chat, nos chercheurs ont, eux, réussi à développer un pancréas, un coeur et des yeux de rats dans des embryons de souris. Et quand on dit que dans tout homme il y a un cochon qui sommeille, on n’a pas tout-à-fait tort car le porc est l’animal le plus près de l’humain. D’où, dans la continuité, cette injection de cellules-souches humaines pluripotentes dans un embryon de porc, ensuite implanté dans l’utérus d’une truie porteuse.
Le but ultime n’est pas de créer de charmantes petites cochonnes, comme dans l’œuvre de Mme Piccinini ; il est « de cultiver des tissus ou des organes humains (pancréas, foie, coeur...) chez des animaux comme des truies qui pourront être greffés sans rejet, mais nous en sommes encore loin », comme dit Juan Carlos Izpisua Belmonte, professeur à l'Institut Salk.
Mais bien sûr, ces travaux publiés en janvier 2017 ont provoqué des fantasmes et fait naître des théories complotistes où on retrouve Sputnik news qui, lui dès 2016, prêtait au Pentagone impressionné par les travaux d’un Professeur Garry, l’allocation d’une bourse de 1,4 million de dollars pour élever des porcs à cœur humain !
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