De ces dessins humoristiques qu’on regarde d’un œil distrait, voire amusé. Bon, d’accord c’est du Wauquiez à peine déguisé. Mais on ne va pas en faire un fromage. Comme on dit sur les cours de récréations : C’est pour de rire.
Mais pas besoin d’avoir fait l’ENA comme le maire du Puy-en-Velay pour comprendre le message subliminable : mieux vaut se gaver de RSA et d’allocs diverses que de se casser le cul à bosser. Tous les poncifs y sont RSA, APL, CMU et la poule ultra-pondeuse –une poule allochtone, sans doute – avec ses six poussins donc avec un max d’allocs.
Notre poulette bosseuse en CDI - chanceuse – se fait un gros SMIC, si ses 1300 € sont HS comprises, ce que j’ai cru comprendre. Notre faignasse de poule aux poussins, avec son royal RSA à 509,30 € plus ses allocs pour ses six poussins lui donnant 792,21 €, se fait déjà, sans lever la patte de son perchoir, 1301,51 € ! CQFD crieront nos poujados ! et on ne compte même pas l’APL pour que la sybarite paye son poulailler et la CMU pour qu’elle se soigne gratos !
Sauf que, la comparaison est un peu faussée, juste un tout petit peu.
Si la travailleuse a elle aussi des poussins, elle aura tout aussi droit que la paresseuse à des allocs à partir du 2e. Si elle remplit les conditions de ressources, elle pourra prétendre à l’aide au logement. Et, salariée, elle est couverte par la sécu pour la maladie.
Autrement dit, sous couvert de dessin prétendument humoristique, on compare ce qui n’est pas comparable.
Comparons, deux poules célibataires de plus de 25 ans sans poussin. L’une au SMIC, l’autre au RSA. 1128,70 net d’un côté, 509,30 de l’autre. Et même si c’est pour de rire transposons cela dans la réalité. Qui oserait dire qu’une mère seule avec six enfants, même sans emploi, ne se casse pas un tant soit peu le cul rien qu’en s’occupant de ses gniards ?
Ainsi se répand une certaine idéologie UMPenisée, dont Wauquiez, dit la crevure, est un porte-parole persévérant.
Mais c’est pour de rire !
commenter cet article …