Il est mort, donc auréolé de toutes les vertus. Iconoclaste, celui qui oserait dire qu'il était le symbole de la beaufitude cocardière. Il est vrai qu'un tel chauvinisme en devenait attendrissant.. Que le milieu du foute pleure le héraut de l'équipe de France, soit. Mais que la principale chaîne publique en fasse un évènement national pose quelques questions sur sa hiérarchie de l'information.

Il serait mort d’une attaque cérébrale, nous dit-on ! Surprise, lui qui plaçait son cerveau au niveau des tripes. Ah ce « petit bonhomme » qu’on nous ressert en boucle sur  les chaînes.

Il y a x années que ce malheureux – la voix du foute – nous tympanisait de ces commentaires, au demeurant assez insignes. Quelle puissance d’analyse dans le « Vas-y mon petit bonhomme ! » pour encourager un Fernandez qui ne pouvait entendre ces encouragements paternalistes !

 Ne remuons pas le couteau dans la plaie : laissons au vestiaire ce salaud d’arbitre, laissons sur la touche cet arbitre tunisien – un autre – indigne d’arbitrer un match d’une compétition internationale !

Sa caricature des « Guignols de l’info » est-elle vraiment une caricature ?

Que ce commentateur super-beauf – mais de ce fait folklorique avec ses « il n’a pas fait le voyage pour rien » ou « Le ballon est allé dans le zig et lui est allé dans le zag » ou  « Ces deux-là ne passeront pas leurs vacances ensemble » - soit le plus populaire, pourquoi pas ?

Mais que France 2 consacre à la mort – de fait brutale, inattendue et inquiétante pour les patients souffrant de calculs rénaux  - plus de quinze minutes le midi, plus de dix minutes le soir. Inutile de Zapper vers I-télé ou BFM-Télé, vous aurez droit à la même conférence de presse, à la même minute de silence, aux mêmes confrères z’émus aux larmes…

Faut-il dire que beaucoup  de « sportifs de haut niveau non pratiquants », tous plus experts que les entraîneurs ou sélectionneurs, ne supportaient Thierry Roland et « Jean-Mimi » que par obligation ?

Bien, sûr, Thierry Roland est mort. Il  a été pendant de multiples années un commentateur chauvin – mais nous l’étions autant que lui – de l’équipe de France. Nous comprenons l’émotion de M. Larqué et de tous ceux qui l’ont côtoyé, au fil des ans.

Mais de là à consacrer des dizaines de minutes, en début de journal, sur ce sujet, on peut se demander si  sur France 2, il y a un journaliste qui présente un vrai journal et un directeur de l’information, derrière.

Et Aung San Suu Kyi a eu droit, sur la 2 à un sujet de 3 minutes !