En guise de consolation après les déprimantes prestations de notre équipe nationale de foot (qui se concluent par la guignolesque demande en mariage du sélectionneur à son Estelle), posons-nous la grave question : les prières de Ribéry ont-elles leur place dans un stade ?
En effet, ce brave garçon, avant chaque match, implore les dieux du stade (en vain semble-t-il, puisqu'hier soir les dieux furent cruels à son égard) : « il se livre ostensiblement à une longue prière, les paumes de la main vers le ciel. » commente un laïciste vigilant.
Car figurez-vous - horresco referens - notre international ch'ti aurait viré musulman et se ferait appeler Bilal, comme le génial dessinateur. Et il ne serait pas le seul : Abidal (oui, l'abominable défenseur qui nous coûta un penalty et d'être réduit à dix) et Anelka qui serait Hadj pour avoir péleriné à La Mecque, aussi.
Certes, reconnaît notre éminence du laïcisme, d'autres joueurs font un signe de croix en entrant sur le terrain mais de manière furtive « ce qui est déjà moins irritant par la pudeur discrète dont le geste se pare. » Oh ! qu'en termes choisis, ces choses là sont dites !
D'un côté donc notre beur blanc fait dans l'ostensible, pour ne pas dire l'ostentatoire. De l'autre, des collègues à la pudeur discrète. Et figurez-vous que ce geste - celui de Ribéry bien sûr - que dis-je cette gestuelle porte atteinte à l'espace public, pas moins ! Et dans un tacle glissé qui mériterait peut-être le carton jaune, l'auteur d'ostensible en gestuelle parle de prosélytisme.
Ces signes de croix, ces paumes tendues, ces baisers à un anneau sans doute béni, tous ces signes superstitieux sont justes ridicules.
Les néo-zélandais, qui contrairement aux australiens n'ont pas massacré pratiquement tous leurs indigènes, égaient de bras d'honneur rythmés tous les avant-matchs de rugby auxquels ils participent. Ces « hakas » ont sans doute un fond religieux dont tout le monde se bat les flancs, à commencer par les rugbymen tout en noir.
Alors que Ribéry se mette à quatre pattes si ça le chante, qu'il fasse la danse du scalp si ça le déstresse, mais qu'au prochain coup il marque ou fasse marquer des buts ! Et que les laïcistes bornés (pléonasme) laissent les païens que nous sommes avec leurs idoles du stade qu'ils piétineront amèrement si la victoire ne suit pas. Vae Victis !
N.B. Le petit gif animé, tiré d'un blog intitulé Bilal-Ribery, donne la durée de cette ostentatoire prière : environ dix secondes.
Pour compléter, j'ai retrouvé un haka de derrière les fagots :
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