Lu dans une des « newsletter » prétendument laïque : « le viol de la laïcité que constituait le voile à l’école ». Cet hyperbolique viol interroge. Si le voil(e) appelle le viol par inversion de lettres, il n’en est pas moins incongru de faire d’un voile l’agent d’un viol. Surtout, ce vocabulaire sexuel trahit chez l’anonyme auteur quelque perturbation psychologique.
Dans cette même « newsletter », j’ai été intrigué par un titre : « Une nouvelle astuce pour faire remonter la note des élèves ». Vérification faite, il s’agit d’une prof de lettres modernes qui s’en prend à la note dite de « vie scolaire ». Beaucoup de chefs d’établissement (et certainement le sien) mettent un 20 systématique. Mais, horreur !, ce faisant, ils remontent la moyenne au Brevet (pour les débiles qui n’auraient pas compris, elle donne 4 exemples, un seul suffit : avec 6 en français, 7 en histoire-géo et 7 en maths, et ce 20, le potache se tape 10 de moyenne, c’est un scandââââle !). Elle prête donc à l’instaurateur de cette note – ô combien absurde, mais pour de tout autres raisons – Fillon, je crois, la volonté perverse de remonter une fantasmatique moyenne trimestrielle. Tout cela dans un style très SNALC : Quand […] vous entendrez que de plus en plus de jeunes –de milieux défavorisés, bien sûr car, et heureusement, il y a encore des parents qui savent distinguer les vessies des lanternes ! […] - sont à la dérive, qu’ « ils ne respectent plus rien », qu’ils n’ont « aucune notion de l’effort et du travail »… et avec ce qu’il faut d’amalgames pour faire bon poids. Nouvelle démonstration des connivences profondes entre laïcistes soi-disant républicains et anti-pédagos.
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