Une nonne friponne cède à la tentation de la gourmandise.
Le prêtre et la nonne : comme un rappel d’une pub de Benetton
Sauf que le prêtre tombe la soutane, la tentation de la chair…
Et enfin, scandale des scandales, deux prêtres proches d’un baiser contre-nature.
Mais en fait ce sont les glaces Antonio Federici Gelato Italiano, très appréciées semble-t-il dans la perfide Albion - pratiquant le culte de l'ice-cream - qui ont affiché de sulfureuses pubs dans des revues.
La nonne gourmande est enceinte et l’immaculée conception qui sert de slogan n’indique pas qu’il s’agit de l’opération du Saint-Esprit, mais vante la qualité de la fabrication des Gelati.
La nonne et le prêtre s’apprêtent à à céder à la tentation du baiser (« Kiss Temptation »)
La chaleur torride doit expliquer le début de strip-tease du prêtre soumis à la tentation (« Submit to temptation ») de l’ice-cream
quoique sa main soulevant la cuisse dénudée de la nonne peut laisser à penser qu’ils ne vont pas tarder à succomber au péché de chair… jusqu'à l'épectase.
Le slogan qui s’affiche sur nos deux prêtres « we believe in salivation » est un jeu de mot impie sur « salvation », le salut ! Mais salivent-ils vraiment que pour la glace d’Antonio ?
Ces pubs ont subi les foudres des autorités britanniques de contrôle des publicités (ASA).
La nonne enceinte apparue dans des magazines a surtout provoqué des sourires, mais huit lecteurs ont saisi l’ASA qui, suivant un commentateur britannique est clairement voué à donner dans « l’illiberal » et a banni la pub. Condamnation pour « moquerie » sur l’immaculée conception du christ et les croyances des catholiques romains. O’Connor, le directeur artistique, répondit que cela évoquait l’histoire de ces milliers d’irlandaises enceintes enfermées par l’église catholique dans ses couvents et qui virent leurs enfants confisqués par les nonnes, car elles étaient des dégénérées morales !
O’Connor* défendit la deuxième réclame en faisant observer que jamais la nonne et le prêtre ne se touchent et encore moins ne se lancent dans un lascif baiser et que seules quelques personnes à l’esprit mal tourné pouvaient y trouver mal. En revanche, sur l’image suivante où le prêtre à demi nu met la main sous la cuisse de la nonne, il est difficile d’affirmer qu’ils ne se touchent pas.
Bien sûr, l’offense suprême fut la dernière photo, celle qui « représente deux prêtres en soutane, un de peau blanche et un de peau noire, sur le point de s’embrasser sur la bouche », comme la décrit un site catho (ce « un de peau… » est une formulation étrange). Elle parut au moment où un organe de la presse Berlusconi faisait paraître un reportage sur les prêtres gays italiens. Mais aussi, juste avant que Benoît seize fasse une visite d’état au Royaume Uni. L’intention affirmée par O’Connor était de soutenir la liberté sexuelle (hétéro, homo, bi) y compris pour les prêtres.
Le Royaume-Uni a supprimé en 2008 une loi sur le blasphème (que certains voudraient bien instaurer en France). Mais par le jeu d’organismes comme l’ASA, l’hypocrite Angleterre réinstaure une censure religieuse sournoise.
* Traduction approximative de "Neither the nun or priest are touching or kissing and we don't accept that this beautiful piece of photography could cause offence to anyone except possibly to a tiny minority who might have an acute sensitivity to such matters."
commenter cet article …