Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2024 3 18 /09 /septembre /2024 17:42
CAZENEUVE : C'est de la fôte à FAURE !CAZENEUVE : C'est de la fôte à FAURE !

Eh oui ! l’accusation lancée par les « cloportes » de l’Elysée et largement reprise par des éditocrates hargneux – Gilles Bornstein, par exemple – ou à la hautaine suffisance – Nathalie Saint-Cricq, au hasard - de plateau de bavardages en plateau de bavardages, est devenu vérité vraie : si Cazeneuve n’est pas premier ministre c’est de la faute à Faure, marionnette de Mélenchon.

Rembobinons un peu le film d’abord.

Ce n’est certainement pas O. Faure qui a poussé E. Macron à une dissolution, mais ceux que B. Le Maire a baptisé « cloportes », ses conseillers les plus tordus ; dissolution jugée stupide dans son propre camp, à commencer par E. Philippe ou G. Attal.

Dissolution qui, dans la foulée de l’élection européenne, risquait fort de marquer la victoire du RN, d’autant qu’un des seuls buts assez évidents – et digne des BRP et cie – était de faire éclater la NUPES, l’alliance de gauche, bien boîteuse.

Sauf que, faut-il le rappeler, rien de cela n’est advenu. La gauche a su ressusciter l’union, avec cette étiquette chargée d’histoire, « Front populaire » ! Sauf que, toujours grâce à la gauche, le Front républicain a contenu le RN. A noter qu’entre les deux tours, la diabolisation de LFI a été mise en pause. Surtout dans les circonscriptions où il s’est retiré au profit des macrono-centristes.

CAZENEUVE : C'est de la fôte à FAURE !

Résultat, la gauche a, si l’on peut dire, la plus grosse minorité, avec 193 députés. On a pu ironiser sur les 15 jours qu’il a fallu aux partis concernés pour proposer une candidate. Mais les tergiversations macroniennes ultérieures ont permis de relativiser ce délai.

Immédiatement, veto non seulement du RN ou du LR, mais de tout ce qui reste de macronistes divers : blocage automatique si, horresco referens, elle envisageait des ministres LFI ! Mais voilà que c’est Mélenchon, lui-même, qui propose un soutien sans participation, jouant le Thorez du Front populaire de 2024. Et du coup, grande comédie, qui n’a ébranlé ni Bornstein, ni Saint-Cricq, qui n’a eu que peu d’écho dans nos plateaux de bavardages toutologiques,  Bayrou et les autres de clamer que finalement, c’était cette première ministre avec les mesures qu’elle comptait prendre, dont ils refusaient d’entrée la nomination.

Donc les macrono-centristes, vu l’état de leur force, même avec l’appui de LR, ne pouvaient escompter bloquer L Castets qu’avec l’appui du RN !

Dessin dans l'Huma

Dessin dans l'Huma

Il n'y avait pas que les vilains LFI à ne pas trop aimer Cazeneuve - qui leur rendait bien - mais aussi le PCF, comme en témoigne cette, pas très bonne, caricature dans l'Huma, mais aussi les Verts, à cause de l'affaire Fraisse.

La candidate du groupe le plus nombreux éliminée, sans avoir eu même le droit de se présenter à l’Assemblée nationale, Macron a joué la grande valse hésitation un jour Bertrand, le lendemain Cazeneuve, avec quelques autres noms qui fuitaient – toujours nos cloportes – mais Bertrand ne convenait pas parce que… Mme Le Pen ne pouvant le souffrir, le RN ferait barrage.

Cazeneuve, alors ? Mais même en admettant que le PS ait donné un signe de neutralité clair, sans mettre  quelques rappels de ce sur quoi il venait d’être élu, qui pourra expliquer sur quelle force il aurait pu s’appuyer ? Car là encore, les macrono-centro-philippins ont d’entrée déclaré qu’il mettrait leur veto si Cazeneuve touchait à la réforme des retraites, ou à la fiscalité. Le PS aurait donc dû appuyer la candidature Cazeneuve pour qu’il ne touche en rien à la politique voulue par les perdants de l’élection.  

Dessin de Chapatte

Dessin de Chapatte

Ce sont d’ailleurs les encore plus perdants, les LR, forts de leurs 47 députés, qui ont vu l’un des leurs désigné. Et alors que les éditocrates et les toutologues nous expliquaient doctement que, dans la nouvelle configuration, le PS, oubliant ses alliés, devait chercher des convergences avec le centre, pour bâtir une mythique alliance de gouvernement, le pauvre Barnier se heurte, comme Cazeneuve, aux exigences de ce faux centre et vraie droite, représenté par Attal, qui exige qu’il respecte tout son programme, rien que son programme, sous peine de veto.

Le jeu, indécent et cynique, ne va pas durer. Il serait difficile, quelque soit l’inimitié entre eux, qu’Attal fasse échouer d’entrée, avant même le tour de piste parlementaire, le 1er ministre nommé par Macron. Il faudra quand même se souvenir que l’on va avoir un gouvernement ultra-minoritaire et qui ne tiendra qu’avec la bienveillance du RN et en droitisant, si faire se peut, la politique macronienne !

Repost0
7 septembre 2024 6 07 /09 /septembre /2024 15:07
BOBARDS

Ce sont les députés "Ensemble" qui ont bloqué CAZENEUVE (pour autant que Macron ait jamais eu l'idée de le nommer)

Depuis quelques jours, [on entend] cette petite musique "c'est la faute du PS et d'Olivier Faure si M. Barnier a été nommé..." La stratégie d’Emmanuel Macron de division ne cesse de porter ses fruits. Il tente désormais de rendre responsable le Parti socialiste de son choix de nommer Michel Barnier.

C'est faux !
 
Il ne revenait pas à Emmanuel Macron d’instaurer un critère de non-censurabilité et d’apprécier par avance quel Premier ministre ou non aurait été censuré par le Parlement. Ce pouvoir appartenait aux seuls députés. Ce faisant, Emmanuel Macron a donné un levier au Rassemblement national pour être acteur principal du choix du Premier ministre et a de fait instauré un droit de veto déguisé du Président de la République sur le résultat des élections législatives et sur la politique du futur gouvernement.
Le Parti socialiste a toujours été cohérent depuis le 7 juillet : l’accord électoral du Nouveau Front Populaire, voté à la quasi-unanimité du Conseil National du 14 juin, a été la bannière sous laquelle nos députés ont été élus. Cette coalition étant arrivée en tête, nous ne pouvions que désigner un candidat commun, sur la base du programme commun, pour ne pas trahir le vote des électeurs. Le Président de la République devait alors nommer Lucie Castets, désignée par le NFP, et la charger de former un gouvernement.
Lucie Castets a fait savoir à tous les groupes parlementaires (hors RN) que notre coalition était ouverte au dialogue sur la base de notre projet. Le NFP s’est ensuite rendu à l’Élysée, sur invitation d’Emmanuel Macron, pour rappeler qu’il était prêt et ouvert au dialogue sur la base de son projet. Emmanuel Macron a ensuite fait croire que nous ne souhaitions pas dialoguer pour justifier son choix anti-démocratique d’écarter le NFP du pouvoir. Emmanuel Macron s’est ensuite employé à faire émerger plusieurs noms, dont ceux de personnalités de gauche (Thierry Baudet, Karim Bouamrane, Bernard Cazeneuve…), pour nous diviser et faire croire qu’il n’écartait pas la gauche du gouvernement alors même que sa décision était déjà prise.
La Tribune de Genève

La Tribune de Genève

Les députés Ensemble avaient fait savoir  que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient

Mardi 3 septembre, Olivier Faure et Boris Vallaud ont répondu à un dernier rendez-vous à la demande du Président de la République, pour ne pas rompre le dialogue.

A aucun moment le nom de Bernard Cazeneuve n’a été évoqué par Emmanuel Macron comme une option ni même testé afin de savoir si les députés socialistes le censureraient. Le mardi toujours, le Bureau national du Parti socialiste a voté une résolution extrêmement claire : dans une dernière volonté de dialogue, nous avons fait savoir qu’il n’existait pas de censure automatique mais qu’à défaut d’un gouvernement du Nouveau Front Populaire, le seul auquel nous participerions, nous souhaitions que le ou la Futur.e Premier.e Ministre s’engage sur 10 points précis. Là encore, ces points, issus de notre projet, étaient suffisamment clairs pour qu’un Premier ministre se réclamant de la gauche, quel qu’il soit, s’engage dessus.

Par ailleurs, ajouter le nom de Bernard Cazeneuve dans cette résolution n’aurait rien changé : les députés Ensemble avaient fait savoir ce même jour que si Bernard Cazeneuve était désigné pour revenir sur la réforme des retraites et mener une politique de gauche, ils le censureraient . Ce sont eux qui ont fermé la porte, et eux seuls ! Enfin, il ne revient pas à Emmanuel Macron de nous dicter quels noms nous devons mentionner ou non dans nos résolutions. Pire : le nommant, nous aurions alors désigné Bernard Cazeneuve pour le rendre prisonnier d’une censure des députés Ensemble ! LR et le RN l’auraient censuré sans plus attendre. Emmanuel Macron aurait réussi à prouver qu’un Premier ministre de gauche ne pouvait pas diriger le pays, pour faire valider sa théorie que la France est à droite et justifier sa politique menée depuis 7 ans.

Ne nous laissons pas piéger par Macron et ses amis de droite, assez de divisions et d'étalage. Alors que dans un récent sondage le Parti Socialiste est devenu le parti de gauche préféré des français (+ 5 points depuis juin dernier), le résultat d'un long travail et d'une image restaurée...
 
Extraits d'une lettre de mise au point de
Secrétaire fédérale PS Vendée

NB Titre et chapô sont de moi ainsi que mise en gras et quelques modifications de forme non de fond.

Pour compléter :

La gauche est-elle vraiment responsable de l’échec de l’option Cazeneuve ?

 

« Emmanuel Macron n’a jamais eu l’intention de nommer Bernard Cazeneuve ». Pour une simple et bonne raison selon la porte-parole du PS Chloé Ridel, étayée par plusieurs confidences de proches du Président : l’ancien ministre de François Hollande aurait mené une politique de gauche, impliquant de toucher à la réforme des retraites et de promouvoir une hausse des salaires. Ce à quoi Emmanuel Macron est vigoureusement opposé. Il a plusieurs fois expliqué qu’il ne voulait pas voir « détricotée » sa politique économique.

 

L’entourage de Michel Barnier a  révélé que le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler avait pris attache « dès le mois de juillet » avec l’ancien commissaire européen, avant un nouvel échange « début août ».

Repost0
5 septembre 2024 4 05 /09 /septembre /2024 15:47
CLARIFICATIONS ?

La dissolution, si l’on en croit son auteur, avait un but de clarification. Elle a abouti à une double clarification, hélas non compatible.

Rejet du macronisme d’un côté, barrage au RN de l’autre !

1ère clarification, le rejet de Macron !

Ou plutôt confirmation de l’élection européenne où la liste macroniste plafonnait à 14,6 %, marquant le rejet de la personne même de Macron et de sa politique, avec au 1er tour des législatives 2024, 20,4 %, soit 1/5e des suffrages exprimés, pour les macronistes. Rejet à gauche avec 28 % et rejet à l’extrême-droite 33 % !

Dessin de Diem

Dessin de Diem

2iéme clarification, le rejet du RN !

Le Front républicain qu’on croyait en état de mort clinique, à l’initiative du NFP, a fonctionné : sur les 215 circonscriptions où des candidats se sont désistés face à la présence du RN au second tour, dans 173 le RN a été battu. Et dans ces 173 circonscriptions, le désistement a bénéficié à 86 candidat-e-s Ensemble (macronistes) et à 30 LR ou alliés contre seulement 57 NFP !

Les estimations des reports de voix font apparaître que dans ces circonscriptions les électeurs NFP se sont reportés à 70 % sur un candidat LR et 78% sur un Ensemble. La réciproque n’est pas vraie : dans le scénario d'un second tour opposant un candidat d'extrême droite à un candidat socialiste, écologiste ou communiste, un peu plus de la moitié (54%) des électeurs Ensemble ont participé au front républicain ; ils ne sont que 43% à avoir voté pour le candidat de gauche LFI  au second tour.

Ne parlons ni de morale, ni de simple honnêteté, deux mots qui feraient ricaner nos cyniques « cloportes »  de cabinets, mais la simple arithmétique eût voulu que le NFP voit sa candidate  nommée par ce président désavoué et qui ne sauvait quelques troupes que grâce au Front républicain.

Dessin de Plantu

Dessin de Plantu

Que nenni ! après moult contorsions, ridicules consultations à répétition, noms jetés en pâture aux talk shows divers, il nous sort de son chapeau troué de piètre magicien, le lapin Barnier. Pas le lapereau de l’année ! L’ex commissaire européen – excellent négociateur du Brexit – a depuis viré aux idées RN light*, sans même la touche sociale qu’on prêtait, à tort ou à raison, à Bertrand. Il ne peut passer le stade du vote de confiance qu’avec la neutralité du RN (et, bien sûr, l’appui du LR dont il est issu).

RN auquel Macron a confié en fait un droit de veto. Et il a doublement bafoué les résultats des scrutins qui marquaient le rejet de sa politique et un barrage net au RN. Et d’un 2ième tour qui plaçait le NFP en tête.

* Pendant sa campagne [aux primaires LR en décembre 2021], il prend des positions surprenantes, orthogonales à ses convictions européennes. Sur les questions migratoires, il appelle à « retrouver une souveraineté juridique pour ne plus être soumis aux arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne ou de la Cour européenne des droits de l’homme ». Destinés à plaire aux militants LR, réputés plus à droite que leurs élus, ces propos suscitent l’incompréhension à Bruxelles, où l’ancien commissaire se voit accusé de cynisme et de démagogie.

Le Monde

Repost0

Présentation

  • : Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • Deblog Notes de J. F. LAUNAY
  • : Education, laïcité, politique et humeurs personnelles, en essayant de ne pas trop se prendre au sérieux.
  • Contact

Nota Bene

Le deblog-notes, même si les articles "politiques" dominent, essaie de ne pas s'y limiter, avec aussi le reflet de lectures (rubrique MLF tenue le plus souvent par MFL), des découvertes d'artistes ou dessinateurs le plus souvent érotiques, des contributions aux tonalités diverses,etc. Pour les articles que je rédige, ils donnent un point de vue : les commentaires sont les bienvenus, mais je me donne bien sûr le droit d'y répondre.

Recherche

Nelle Formule

Overblog - hébergeur du deblog-notes - a réussi l'exploit de lancer une nouvelle formule qui fait perdre des fonctions essentielles de la version précédente. Ainsi des liens vers des sites extérieurs disparaissent (désolé pour  Koppera, cabinet de curiosités, ..). Les albums se sont transformés en diaporamas, avec des cadrages coupeurs de têtes. La gestion des abonnés et des commentaires est aussi transparente que le patrimoine de Copé. Et toutes les fonctions de suivi du deblog-notes - statistiques notamment - sont appauvries.