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27 septembre 2018 4 27 /09 /septembre /2018 17:22
Sára Saudková

Cette photographe tchèque est le plus souvent associée à Jan Saudek qui fut son compagnon et surtout son « maître » pendant une dizaine d’années. « Maître Jan m’a appris le métier de la photographie, car une meilleure école n’existe pas... ». Et elle compare cet apprentissage à celui des peintres de la Renaissance.

Sára Saudková

Portrait de Jan Saudek (2001)

De son vrai nom Sarka Směšná, elle est née en 1967 à Zábřeh en Moravie. Elle conte une enfance et une adolescence pas très heureuse, dans une famille au conformisme strict et une mère très mauvaise langue envers toutes les autres femmes du voisinage. Bien que, plus tard, elle n’ait pas hésité à poser, devant l’objectif, en tenue d’Eve, elle fut une adolescente timide, mal dans sa peau.

Sára Saudková

A priori, rien ne la destinait à devenir photographe, puisqu’elle suivit des études supérieures à la faculté d’économie de Prague dont elle sortit diplômée en 1990. Mais ce fut à la fac qu’elle découvrit le travail de Jan Saudek, frappée par le style pour le moins original du photographe.

Sára Saudková

Elle voulait rencontrer le photographe bohème et elle a finalement réussi.

Elle lui écrivit une lettre et il l’invita bientôt à visiter son atelier. Bien sûr, il lui a immédiatement proposé de poser pour lui. Bien que Sarah se présente comme une personne assez timide, Saudek n'a pas eu de problèmes à la décider. "Il peut créer une atmosphère magique", a-t-elle expliqué.

"Vous n’avez pas l’impression qu’il ne veut que prendre des photos de vous, son allant et son admiration pour la beauté féminine vous emportent. Soudain, vous ne savez même pas que vous êtes nue devant lui et vous ne trouvez pas ça déplacé. "

Sára Saudková

Jan a été séduit par une jeune femme de 32 ans sa cadette et il a donc commencé une relation qui va durer une dizaine d’années. Le photographe prétendait que c’est le destin qui lui avait envoyé Sara.

Sára Saudková

Autoportrait

Sara s’est d’abord occupée de mettre de l’ordre dans une comptabilité chaotique. Mais, elle qui ne connaissait rien à la photographie, a voulu passer de l’autre côté de l’objectif (et, on le verra, tout en restant souvent son propre modèle). Grâce à son compagnon, elle a pénétré le secret de la photographie.

Sára Saudková

Compagnon toujours entouré de nombreuses femmes, vie tumultueuse qu’elle acceptait : "Si je le coupais de la source de sa joie et de son inspiration, c'est-à-dire des femmes, ce ne serait plus lui. Il est accro à elles. Physiquement et mentalement ". Au point même, de jouer en quelque sorte la rabatteuse. Quand elle voyait une femme intéressante dans la rue, elle se sentait obligée d’essayer de la convaincre de poser pour Jan.  "Comme quand un chat chasse une souris et ramène des trophées à la maison".

Sára Saudková

En mal d’enfant – et peut-être d’une vie un peu moins agitée - Sára Saudková ne trouvera rien de mieux que de s’en faire faire quatre par Samuel… le fils aîné de Jan Saudek, avec qui  elle a une vie familiale parfois compliquée. Les relations avec son ancien compagnon, père de son époux et donc grand-père de ses enfants ont, elles aussi, connues des hauts et des bas. Il semble même que le photographe l’ait accusée d’avoir volé des négatifs.

Sára Saudková n’aime pas la photo numérique. Elle travaille donc avec un appareil photo moyen format (Hasselblad) et du film argentique. Le plus souvent en noir et blanc. Comme Jan Saudek, elle n’utilise pas de modèles professionnels, mais des personnes proches ou de rencontres. Elle est d’ailleurs souvent à elle-même son propre modèle.

« Une photo est un miracle - parce qu’elle permet d’apprivoiser et d’arrêter le temps et elle nous montre aussi l’insaisissable : mouvement, émotion, douleur et beauté. Elle réveille nos mémoires - de tout ce que nous aimons. »

Sára Saudková

Sára et Samuel

Même si elle a répondu à quelques commandes, elle consacre l’essentiel de son travail à la libre création, avec des mises en scène photographiques assez simples, souvent autobiographiques.

Depuis 2015, elle s’est mise à l’écriture, avec déjà trois livres à son actif.

Sára Saudková

Le thème de la femme enceinte, pour celle qui le sera quatre fois, est récurrent.

Sára Saudková
Sára Saudková

Et elle s'y met en scène

Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková

Quelques scènes de sa vie quotidienne.

Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková

Une oeuvre de commande : Milos Forman

Sára Saudková

Des nus aux poses souvent insolites

Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková

Peu d'extérieur

Sára Saudková
Sára Saudková
Sára Saudková

Quelques hommages : Balthus, Bukowski

Sára Saudková
Sára Saudková

Et comme une histoire : coïtum et post-coïtum

Sára Saudková
Sára Saudková

 

NB Cet article a eu pour sources des articles tchèques avec une traduction google souvent b1zarre, plus un article français : http://eve-adam.over-blog.com/2018/06/sarah-saudek-photographe.html

 

Pour compléter :

son site : https://www.saudek.com/en/sara/uvod.html

sa page fessebouc : https://www.facebook.com/sara.saudkova

et quelques photos récentes de cette magnifique cinquantenaire : https://www.ahaonline.cz/galerie/trapasy/229501/sara-saudkova-51-se-znovu-svlekla-prsa-uz-ale-skryva?foto=0

 

 

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24 décembre 2016 6 24 /12 /décembre /2016 16:23
Frank De Mulder

La partie du corps que tu aimes le plus photographier ?

- Le cul.

Frank De Mulder
Frank De Mulder
Frank De Mulder
Frank De Mulder

« Trouvé à partir d'une pub située dans un recoin du site de Courrier international : http://www.frankdemulder.com/books/#400 » me signale le camarade P.L.. Je découvre donc un deuxième photographe belge, passionné du nu et en particulier de la partie la plus charnue de l’anatomie féminine. Adepte aussi de décors et de lieux où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté. Mais n’hésitant pas non plus à entraîner équipe et modèles dans le peu hospitalier désert du Kalahari.

Frank De Mulder est né le 22 Août 1963 à Ghent (Gand), Belgique. Son père lui offre son premier appareil photo à 12 ans. Il devient un passionné de l’image argentique. Il dépense tous ses sous en matériel photo et en bouquins de techniques photos. A 17 ans, il essaie de copier les photos de David Hamilton. Heureusement, il n’a pas trop persévéré dans cette voie.

Frank De Mulder Frank De Mulder Frank De Mulder
Frank De Mulder Frank De Mulder Frank De Mulder

Mais il va suivre une formation de réalisation cinématographique au RITS de Bruxelles, puis achève ses études à l’Académie royale des beaux-arts de Gand , dont il sort diplômé avec les félicitations du jury. Il effectue ensuite son service militaire au sein de la division cinématographique et réalise quelques « films de guerre » pour l’entraînement militaire.

Il commence ensuite une carrière de cameraman dans des pubs et des courts-métrages, avant de revenir à son premier amour, la photographie. Il va se faire un nom dans la pub et dans les magazines, dits de charme comme Play-Boy, GQ, FHM…

Quel est ton type de photographie favori ?

- La photographie de nu. Elle est beaucoup plus pure et éthérée que le reste.

Quelles sont tes principales influences ?

- Musicalement beaucoup de choses. De Enaudi jusqu’à ACDC. Ca dépend beaucoup de l’humeur dans laquelle je suis. Cinéma, beaucoup Tarantino, puis les films de Bertolucci ou Vittorio Storaro.

La partie du corps que tu aimes le plus photographier ?

- Le cul

Qu’apprécies-tu chez la femme, quand tu la photographies ?

- J’aime quand elle est enthousiaste, ouverte d’esprit et créative tout comme moi. En fait, j’apprécie quand elle prend des initiatives. J’aime quand je n’ai plus qu’à saisir l’instant plutôt que de diriger ou de manager une pose.

Quelle est ta vision du nu ?

- Quand la photographie de nu est bien faite, est bien réalisée, elle ne vieillît jamais, elle ne prend pas d’âge. Vous pouvez faire deux choses : un portrait sympathique mais quelconque, ou saisir quelques chose avec une histoire. Avec le nu, on peut faire les deux, et les deux sont complètement différents.

http://www.normal-magazine.com/frank-de-mulder.html

Frank travaille avec Michèle van Damme à qui il confie la direction artistique et la postproduction de ses œuvres.

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Le même cliché passe du N&B au technicolor !

Comme son collègue Lagrange, ses images peuvent construire des scénarios implicites. La Mustang ou la Jaguar servent à conter des petits récits, qu’il faut cependant (re)construire…

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Moins poussés cependant que ceux que proposait son collègue belge.

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Thelma et Louise

Thelma et Louise

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Pratiquement pas d’hommes, même comme faire valoir. Ses duos sont pratiquement tous féminins. Même quand l’action se se réfère aux thrillers, les protagonistes restent toutes des femmes.

Frank De Mulder Frank De Mulder
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Frank De Mulder Frank De Mulder Frank De Mulder

En revanche, il attache un intérêt beaucoup plus grand pour des décors naturels soigneusement choisis, en hélico s’il le faut, avec des lumières les plus propices.

C’est la luxuriance de la République dominicaine.

Ou l’austérité du désert de Kalahari en Namibie.

Frank De Mulder manque peut-être d’un brin de folie et/ou de provocation dans ses nus sophistiqués. Mais son Bain de minuit, dans sa pureté esthétique reste dans l’œil…

Frank De Mulder

 

En bonus :

Les fesses

Version Frères Jacques

et Yvon Dechamps

 

Et Brassens...

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