Il est toujours un peu surprenant de constater que 60 ans plus tard, de dignes seniors ayant été envoyés après la fin d’une « opération spéciale » de l’époque – on parlait des « évènements » d’Algérie, pas de « guerre »* - reçoivent une médaille de « combattant ».
* L'expression « guerre d'Algérie » a été officiellement adoptée en France le mettant ainsi fin à l'appellation officielle d'opérations de maintien de l'ordre.
Les accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie ont été signés le 18 mars pour prendre effet le 19 mars 1962. Certes comme tout cessez-le-feu, ils n’ont peut-être pas eu un effet instantané sur tout le territoire. Mais les poursuites des violences pendant plusieurs mois furent commises par l’OAS et par l’ALN (Armée de libération nationale du FLN qui commit des massacres délibérés d’européens et de harkis). Mais les soldats du contingent étaient alors consignés dans leurs cantonnements.
La loi du avait étendu l'attribution de la croix du combattant aux opérations d'Afrique du Nord entre le * et le , ce qui tenait compte de la période de violences post-Evian. Mais depuis le 22 janvier 2019, les 75.000 soldats déployés par la France en Algérie du 3 juillet 1962 au 1er juillet 1964 peuvent prétendre à la carte du combattant donc à la « croix ».
* La "guerre de libération" a démarré le le « Toussaint rouge ») : un caïd et deux enseignants français vont être abattus sur la route de Biskra et Arris.
Les heureux récipiendaires, bien qu’arrivés après la bataille, bénéficieront, outre de cette « croix », de se voir attribuer, dès l’âge de 74 ans, une demi-part supplémentaire de quotient familial pour le calcul de l'impôt sur le revenu !